L'OSI est l'indice de saturation en oxygène. Il est normalement défini par [FiO2 x pression des voies aériennes moyenne x 100/saturation en oxygène par oxymétrie de pouls (SpO2)] et prédit les résultats des patients sous ventilation mécanique. Dans le cas des patients sous HFNC, la MAP pourrait être estimée par le niveau de débit administré, mais aucune donnée n'est disponible sur son utilité.
Il n'y a probablement pas de variable unique qui reflète la réponse au traitement. Je pense que différentes choses se passent lorsque le patient va bien : amélioration de l'oxygénation, diminution de la fréquence respiratoire, soulagement de la sensation de dyspnée. Concernant le bon débit, nous savons que la majeure partie des effets dépendent du débit et, donc, quand nous commençons le traitement des patients atteints d'insuffisance respiratoire hypoxémique aiguë, nous essayons d'utiliser le débit toléré le plus élevé. Cependant, nous ne pouvons pas commencer à 60 l/min, car le patient ne le tolère pas. Nous commençons donc à 40 l/min et lorsque le patient est habitué à recevoir cette quantité de débit, nous augmentons progressivement le débit à 60 l/min. Cette augmentation peut généralement avoir lieu dans les 30 premières minutes de traitement.
(Note du rédacteur : « aspects » signifie « variables » dans le contexte de cette réponse) Examen clinique, fréquence respiratoire, utilisation des muscles accessoires, asynchronie thoraco-abdominale, SpO2, FiO2
Il n'y a pas de chronologie spécifique pour une amélioration attendue. Cependant, il est vrai que certains seuils de différentes variables ont été décrits comme des prédicteurs de l'échec de la HFNC à différents stades.
L'utilisation des muscles accessoires indiquent que l'effort inspiratoire est excessif. De même, une PaCO2 faible ou une modification négative de la PVC peut indiquer la même chose. (Voir également le 2e webinaire pour obtenir une réponse à cette question.)
Je n'attends pas. Si le patient ne répond pas au traitement, j'essaie d'augmenter le débit jusqu'au maximum toléré. Et si le patient ne répond toujours pas, il convient d'intensifier le traitement.
Les preuves sont parfois controversées parce que les critères d'intubation peuvent varier considérablement selon les pays, les hôpitaux voire les médecins au sein d'une même USI. Ainsi, certaines études comparent l'intubation précoce à l'intubation tardive, en considérant l'admission en USI comme le moment 0. La majorité de ces études montrent qu'une intubation plus précoce est associée à de meilleurs résultats. En d'autres termes, une intubation tardive peut être associée à une augmentation de la mortalité.
Je suggérerais de ne pas baser la décision d'intuber un patient uniquement sur un chiffre. L'examen clinique du patient est extrêmement important. L'indice ROX pourrait vous aider à décider si le patient va bien ou non, car vous pouvez répéter cette mesure plusieurs fois. L'avantage de l'indice ROX est qu'il s'appuie sur des variables physiologiques qui déterminent le résultat (nécessité d'intuber). Nous avons proposé un algorithme qui peut être utile dans une revue en ICM avec Jean-Damien Ricard en 2020, que nous testons actuellement dans un ERC.
Dans notre pratique clinique, nous le faisons rarement. Il existe une bonne corrélation entre la SpO2 et la PaO2 si vous maintenez la SpO2 en dessous de 98 %.
Ces patients ont généralement besoin de débits inférieurs et tirent de plus grands avantages de l'humidification active qui améliore l'élimination des sécrétions. Mais je baserais mes décisions de la même manière que pour les patients sous HFNC.
Comme je l'ai dit, je ne prendrais jamais une décision en m'appuyant uniquement sur un chiffre. Je pense que la valeur de l'indice ROX doit être combinée à l'examen clinique du patient.
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